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Les erreurs que 80 % des entreprises commettent en recrutement

  • FoxGroup
  • 1 déc.
  • 5 min de lecture
recrutement

Le recrutement est aujourd’hui l’un des piliers stratégiques des organisations. Pourtant, malgré la multitude d’outils disponibles, la montée en compétence des services RH et l’accès facilité aux candidats, une grande partie des entreprises continue de commettre des erreurs qui compromettent la qualité de leurs recrutements.


Selon de nombreux retours d’expérience RH, près de 80% des recrutements échouent partiellement ou totalement dans les 12 à 18 mois suivant l’intégration. Un chiffre alarmant, d’autant plus que chaque erreur coûte cher : perte de productivité, surcharge des équipes, rotation plus élevée, mauvais climat interne, ou encore réputation employeur abîmée.


Dans cet article, nous allons analyser les erreurs les plus fréquentes, comprendre pourquoi elles se produisent, et surtout voir comment les éviter durablement grâce à une approche plus structurée, moderne et orientée sur la performance.


Sommaire :



Erreur n°1 : Des besoins mal définis pour le recrutement


C’est l’erreur fondamentale qui vient perturber toutes les étapes suivantes. Beaucoup d’entreprises lancent un recrutement parce qu’un collaborateur part, parce qu’il y a une urgence opérationnelle ou parce qu’un manager exprime un besoin immédiat sans véritable réflexion stratégique. Résultat : une fiche de poste floue, un périmètre mal identifié, des missions approximatives et parfois même des compétences contradictoires.


Dans un grand nombre de cas, les entreprises réutilisent une ancienne annonce copiée-collée, sans prendre en compte l’évolution du service, du marché ou des attentes internes. Cela crée un décalage entre le poste imaginaire et le poste réel.


Pourquoi cela arrive ?


Parce que définir un besoin demande du temps et une vision commune RH / opérationnels. Il manque souvent :


  • Une analyse du poste réel exercé par les équipes,

  • Une discussion sur les priorités du service,

  • Une clarification des missions essentielles vs secondaires,

  • Une réflexion sur l’évolution future du rôle.


Comment corriger cette erreur ?


En commençant chaque recrutement par un brief structuré, incluant :


  • Les missions essentielles,

  • Les compétences obligatoires,

  • Les objectifs concrets attendus dans les 6 à 12 premiers mois,

  • Les critères d’évaluation mesurables.


Plus le cadrage est précis, plus le recrutement est rapide et pertinent.


Erreur n°2 : Un sourcing insuffisant ou mal ciblé


De nombreuses entreprises pensent qu’il suffit de publier une annonce sur un jobboard pour attirer des talents. Pourtant, aujourd’hui, sur certains métiers, moins de 20% des candidats sont réellement actifs. Les meilleurs profils sont sollicités, approchés, parfois même chassés plusieurs fois par semaine.


Un sourcing insuffisant crée un entonnoir trop faible dès le départ : peu de candidatures, peu de profils intéressants, une short-list pauvre et beaucoup de temps perdu.


Mais l’autre problème fréquent est celui d’un sourcing mal ciblé : message inadapté, mauvais canal, mots-clés imprécis, ton peu engageant… Le résultat est le même : les candidats visés ne postulent pas.


Pourquoi cela arrive ?


Parce que le sourcing est souvent considéré comme une tâche purement opérationnelle. Or le sourcing est une compétence à part entière, qui demande :


  • De la connaissance marché,

  • Une maîtrise des outils,

  • Une capacité d’adaptation,

  • Une réflexion marketing.


Comment corriger cette erreur ?


En développant une stratégie multicanale, associant :


  • Diffusion d’offre optimisée,

  • CVthèques ciblées,

  • Approche directe,

  • Réseaux professionnels,

  • Valorisation de la marque employeur,

  • Messages personnalisés et modernes.


Un bon sourcing permet de toucher des profils actifs et passifs, et c’est cela qui transforme réellement la qualité des recrutements.


Erreur n°3 : Un processus trop long et peu fluide


C’est l’un des problèmes les plus répandus aujourd’hui. Les recruteurs et managers cumulent les entretiens, les validations, les relectures, les tests, les prises d’informations… au point que certains candidats mettent plus de 6 semaines à obtenir une réponse.


Mais les candidats eux avancent vite. Ils ont souvent plusieurs opportunités en parallèle, et lorsqu’un processus s’éternise, ils décrochent.

Les entreprises perdent ainsi des candidats qualifiés simplement parce qu’elles n’ont pas su décider à temps.


Pourquoi cela arrive ?


Parce que le processus n’est pas cadré ou qu’il manque de coordination interne :


  • Trop d’intervenants dans la décision,

  • Indisponibilité des managers,

  • Absence de calendrier clair,

  • Validations tardives par la direction.


Comment corriger cette erreur ?


En structurant le processus autour de :


  • 3 étapes maximum

  • Un calendrier communiqué dès le début

  • Des prises de décision rapides

  • L’automatisation de certaines tâches

  • Un outil de suivi (ATS) permettant d’éviter les pertes d’informations


Un processus court et qualitatif renforce l’attractivité de l’entreprise et maximise les chances de conclure avec les meilleurs talents.


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Erreur n°4 : Une évaluation non structurée


L’évaluation est souvent le point le plus négligé alors qu’il devrait être l’un des plus stratégiques.Beaucoup d’entretiens reposent encore sur “le feeling”, des questions aléatoires ou des échanges trop informels. Le problème ? L’intuition est subjective et biaisée.


Lorsque l’évaluation n’est pas structurée, les décisions deviennent inconsistantes.Deux managers peuvent avoir des interprétations totalement opposées d’un même candidat sans que cela repose sur des preuves tangibles.


Pourquoi cela arrive ?


Parce que les entreprises n’ont souvent :


  • Ni grille d’évaluation,

  • Ni méthode commune,

  • Ni formation des managers à l’entretien,

  • Ni culture du recrutement basé sur la preuve.


Comment corriger cette erreur ?


En mettant en place :


  • Des questions comportementales (méthode STAR),

  • Des mises en situation,

  • Des cas pratiques,

  • Une grille d’évaluation uniforme,

  • Un feedback systématique à chaque étape.


L’objectif n’est pas de déshumaniser l’entretien, mais au contraire de le rendre plus juste, plus précis et plus fiable.


Erreur n°5 : Une mauvaise expérience candidat


Aujourd’hui, l’expérience candidat est un critère déterminant. Elle influence :


  • L’attractivité

  • La marque employeur

  • La réputation en ligne

  • La capacité d’une entreprise à conclure un recrutement


Pourtant, beaucoup d’entreprises la négligent encore.


Parmi les erreurs fréquentes :


  • Absence de réponses

  • Délais de communication trop longs

  • Manque de transparence

  • Promesses non tenues

  • Attitude peu accueillante en entretien

  • Feedback inexistant


Pourquoi cela arrive ?


Parce qu’une grande partie du processus RH n’est pas formalisée :chacun fait “comme il peut”, selon son temps et sa sensibilité.Cela crée des inconsistances et une expérience peu professionnelle.


Comment corriger cette erreur ?


En adoptant une approche plus structurée :


  • Des messages automatisés mais personnalisés

  • Un suivi régulier

  • Un entretien bienveillant

  • Un feedback systématique

  • Une valorisation réelle de la culture interne


Un candidat bien traité, même non retenu, peut devenir un ambassadeur de l’entreprise.


Récapitulatif des erreurs & solutions

Erreur

Conséquence

Solution

Besoins mal définis

Mauvais ciblage, profils inadaptés

Brief clair + fiche de poste cadrée

Sourcing limité

Peu de candidats qualifiés

Stratégie multicanale + approche directe

Process trop long

Perte des meilleurs talents

Process structuré + délais maîtrisés

Évaluation non objective

Recrutement basé sur l’intuition

Grille commune + cas pratiques

Mauvaise expérience candidat

Image employeur dégradée

Communication + transparence + feedback

FAQ


  • Pourquoi autant de recrutements échouent-ils ?

Parce que les entreprises manquent de préparation, utilisent des processus longs, évaluent sans méthode et communiquent insuffisamment avec les candidats.


  • Quelle est l’erreur la plus fréquente en recrutement ?

La mauvaise définition du besoin : un poste flou entraîne de mauvais candidats et un recrutement inadapté.


  • Comment réduire la durée d’un processus de recrutement ?

En limitant les étapes, en fixant un planning clair et en utilisant un ATS pour automatiser les tâches.


  • Comment structurer efficacement un entretien ?

Grâce à une grille d’évaluation, des questions comportementales (méthode STAR) et des cas pratiques.


  • Pourquoi l’expérience candidat est-elle si importante ?

Elle influence l’image employeur et la capacité à attirer les talents. Un candidat mal traité ne revient pas et en parle autour de lui.


Conclusion


Les erreurs de recrutement ne proviennent pas d’un manque de candidats ou d’un marché difficile, mais d’un manque de méthode, d’anticipation et d’organisation interne. Les entreprises qui réussiront dans les années à venir seront celles qui auront su professionnaliser leur approche, structurer leurs processus et placer le candidat et la qualité au centre de leur stratégie.


Recruter n’est pas une simple formalité : c’est un acte engageant qui influence durablement la performance et la culture d’une organisation.En corrigeant ces erreurs, les entreprises améliorent non seulement leur efficacité RH, mais aussi leur attractivité, leur stabilité et leur capacité à fidéliser les talents.

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