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Salaire d’un trésorier en 2025 : étude et tendances du marché
- FoxGroup
- 17 oct.
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 oct.
Sommaire
1. Pourquoi le rôle du trésorier devient-il stratégique en 2025 ?
Longtemps considéré comme une fonction purement opérationnelle, la trésorerie d’entreprise est aujourd’hui au cœur des décisions stratégiques. Entre inflation persistante, hausse des taux d’intérêt, tensions sur les liquidités et pression sur le cash, le trésorier est devenu un acteur clé de la résilience financière.
Ses missions vont bien au-delà de la simple gestion quotidienne des flux :
optimisation du cash management,
gestion du risque de change et de taux,
prévisions de trésorerie,
financement à court et moyen terme,
pilotage des relations bancaires,
mise en conformité avec les réglementations internationales.
Dans un contexte économique instable, le trésorier agit comme le garant de la sécurité financière et de la liquidité de l’entreprise. Cette montée en responsabilité explique la revalorisation salariale progressive observée depuis 2023, surtout pour les profils expérimentés.
2. Quel est le salaire moyen d’un trésorier en 2025 ?
D’après plusieurs études récentes (Glassdoor, Robert Half, AFTE, Michael Page, Indeed), le salaire moyen d’un trésorier en France en 2025 se situe entre 45 000 € et 70 000 € brut annuel, selon le niveau d’expérience et la taille de l’entreprise.
Données de référence :
Glassdoor (2025) : salaire moyen de 45 625 € brut/an.
Indeed (2025) : moyenne nationale à 46 483 € brut/an.
Le Figaro Emploi : environ 3 725 € brut/mois, soit 44 700 € par an.
Robert Half – Guide des salaires 2025 : tendance haussière modérée (+2 à 4 %), tirée par la pénurie de profils qualifiés.
AFTE (Association Française des Trésoriers d’Entreprise) : souligne un écart de plus de 25 % entre les grandes entreprises et les PME.
Ces chiffres confirment une stabilisation du marché après deux années de forte tension post-Covid. Le poste de trésorier reste toutefois l’un des plus valorisés des fonctions support financières, notamment en Île-de-France.
3. Quelles fourchettes selon l’expérience, le secteur et la localisation ?
3.1 Selon l’expérience
Niveau d’expérience | Intitulé du poste | Fourchette de salaire brut annuel (2025) |
Débutant (0–2 ans) | Assistant trésorerie / analyste trésorerie junior | 35 000 – 45 000 € |
Confirmé (3–7 ans) | Trésorier / cash manager | 45 000 – 60 000 € |
Sénior (8–15 ans) | Responsable trésorerie | 60 000 – 80 000 € |
Expert (15 ans +) | Directeur trésorerie groupe | 80 000 – 120 000 € |
Les profils expérimentés, notamment ceux capables de gérer des flux internationaux ou des opérations de financement complexes, peuvent atteindre jusqu’à 130 000 € dans les grands groupes du CAC 40.
3.2 Selon le secteur d’activité
Banque / Assurance / Énergie : salaires parmi les plus élevés, en raison du volume de flux financiers et des enjeux de risque.
Industrie et logistique : rémunérations intermédiaires mais stables, souvent accompagnées d’avantages sociaux attractifs.
Services et retail : niveaux de salaire plus homogènes, mais forte demande de profils digitalisés (cash automation, BI, Power BI).
Start-ups / scale-ups : packages variables mais souvent compétitifs (fixe + equity ou BSPCE).
3.3 Selon la localisation
Île-de-France : +10 à +20 % au-dessus de la moyenne nationale (coût de la vie + marché très concurrentiel).
Grandes métropoles régionales (Lyon, Lille, Toulouse, Bordeaux) : salaires proches de la moyenne, avec des opportunités croissantes dans la finance d’entreprise.
Régions secondaires : écart pouvant atteindre -15 %, compensé par une meilleure qualité de vie et des horaires plus équilibrés.
4. Quels éléments composent la rémunération d’un trésorier ?
Le salaire d’un trésorier ne se résume pas à un fixe annuel. La rémunération est de plus en plus personnalisée et indexée sur la performance.
4.1 La part fixe
C’est le socle, représentant environ 80 à 90 % de la rémunération globale. Elle dépend du niveau hiérarchique, du secteur et du périmètre de responsabilités (filiales, cash pooling, etc.).
4.2 La part variable
La part variable peut représenter 10 à 20 % du salaire annuel, voire plus pour les cadres dirigeants.Elle est souvent liée à :
la qualité du pilotage du cash flow,
la réduction du coût de financement,
la fiabilité des prévisions,
et les résultats financiers globaux de l’entreprise.
4.3 Les avantages annexes
Les trésoriers bénéficient fréquemment d’avantages complémentaires :
intéressement / participation,
véhicule ou indemnité de transport,
complément retraite,
télétravail partiel,
bonus d’ancienneté ou de performance,
BSPCE dans les scale-ups.
Les politiques de rémunération tendent vers plus de flexibilité et de reconnaissance individuelle.
5. Quelles sont les tendances du marché pour 2025 ?
5.1 Une demande stable mais plus sélective
Le marché de la trésorerie s’est stabilisé : les entreprises ont consolidé leurs équipes après la crise de liquidités de 2022–2023, mais continuent à renforcer les postes stratégiques. Les recrutements se concentrent sur des profils “premium” moins nombreux mais plus qualifiés.
5.2 La digitalisation de la trésorerie
L’intégration d’outils de cash forecasting, RPA (automatisation), Power BI et TMS transforme les pratiques. Les trésoriers à l’aise avec la data et la modélisation prédictive voient leurs salaires augmenter de 10 à 15 % par rapport à la moyenne.
5.3 L’impact de la hausse des taux
La remontée des taux d’intérêt a rendu la gestion de la dette et le refinancement plus complexes. Les entreprises recherchent des trésoriers capables d’arbitrer entre liquidité et rendement, avec une compréhension fine du marché monétaire.
5.4 L’internationalisation du rôle
De plus en plus d’entreprises attendent de leurs trésoriers qu’ils pilotent plusieurs entités européennes et gèrent les risques de change (EUR/USD/GBP). Les profils multilingues, habitués à travailler dans des environnements multiculturels, bénéficient d’une prime de rareté notable.
5.5 La montée en puissance du risk management
Les fonctions trésorerie et risques se rapprochent.Les trésoriers formés à la gestion de risques financiers (liquidité, taux, crédit) ou à la cybersécurité des flux deviennent des profils “haute valeur” sur le marché.
6. Quels profils de trésoriers sont les plus recherchés ?
6.1 Le trésorier “data-driven”
Maîtrise de Power BI, Python, SQL ou outils de reporting automatisé. Ces profils combinent technique financière et vision analytique.
6.2 Le trésorier groupe international
Expérience multicontinentale, gestion de financements complexes, communication fluide avec les banques et les directions étrangères.
6.3 Le trésorier de transition
Très recherché dans les PME et ETI : ces profils expérimentés interviennent pour structurer la fonction, mettre en place des outils et former les équipes.
6.4 Le trésorier orienté financement
Spécialisé dans la gestion de dette, la négociation bancaire et le financement structuré. Ces profils sont rares et peuvent prétendre à des rémunérations supérieures à 100 000 € brut/an.
7. Comment les entreprises peuvent-elles attirer ces profils rares ?
7.1 Travailler la marque employeur financière
Les trésoriers recherchent des entreprises valorisant leur rôle stratégique. Mettre en avant des projets de transformation, des outils modernes et une autonomie réelle est un levier d’attraction majeur.
7.2 Offrir une flexibilité organisationnelle
Le télétravail, l’équilibre vie pro/vie perso et les conditions de travail humaines sont devenus des critères de choix essentiels, même pour des postes experts.
7.3 Miser sur la progression et la formation
Les meilleurs candidats privilégient les environnements où ils peuvent évoluer vers la direction financière ou diversifier leurs compétences (risques, financement, cash flow management).
7.4 Adopter une politique salariale transparente
Les grilles claires, les critères d’évaluation connus et une part variable liée à des objectifs réalistes renforcent la confiance et la fidélisation.
8. Comment FoxFinance accompagne le recrutement en trésorerie ?
En tant que cabinet de recrutement spécialisé dans la finance, FoxFinance accompagne les entreprises dans leurs besoins en profils trésorerie et risques :
Recrutement de trésoriers, cash managers, responsables trésorerie et directeurs trésorerie groupe,
Évaluation technique et comportementale des candidats,
Conseil en positionnement salarial et attractivité,
Suivi post-intégration pour sécuriser la prise de poste.
Grâce à une équipe issue du secteur financier, FoxFinance comprend les enjeux concrets de la trésorerie moderne : la maîtrise des flux, la fiabilité des prévisions, la performance du cash management et la digitalisation des processus.
En 2025, le trésorier devient un partenaire stratégique, à la croisée de la finance, de la technologie et de la stratégie d’entreprise. Dans un marché où la liquidité est plus que jamais précieuse, attirer, évaluer et fidéliser les bons profils est une question de compétitivité et d’avenir.
