Comment raconter une expérience difficile sans vous tirer une balle dans le pied ?
- FoxGroup
- 19 sept.
- 2 min de lecture

Sommaire
1. Pourquoi on vous pose cette question en entretien
Les recruteurs veulent savoir comment vous réagissez dans l’adversité, pas faire une enquête à charge.
Cette question teste :
Votre capacité à analyser une situation difficile avec recul
Votre maturité professionnelle
Vos soft skills : gestion du stress, communication, résilience
Et surtout : ce que vous avez appris de cette expérience
C’est donc une opportunité de montrer votre capacité de rebond, pas un piège.
2. Les erreurs à éviter à tout prix
Régler ses comptes avec un ancien manager ou client
Se poser en victime (“j’ai été mal compris.e”, “c’était injuste”…)
Nier l’échec ou minimiser les conséquences
Raconter une histoire confuse ou sans lien avec le poste
Terminer sans rebond : un échec sans apprentissage est juste… un échec

3. La méthode pour structurer un récit d’expérience difficile
Adoptez la méthode STAR + Recul :
Situation : contexte concret, date, rôle
Tâche : votre mission
Action : ce que vous avez fait (ou mal fait)
Résultat : ce qui s’est passé, objectivement
Recul : ce que vous avez appris, et ce que vous feriez différemment aujourd’hui
L’objectif : montrer une progression, pas un blocage.
4. Exemples de formulations valorisantes
Avant :“J’ai quitté mon ancien poste car je ne m’entendais pas avec mon manager.”
Après :“J’ai travaillé dans une équipe où la communication n’était pas fluide. Plutôt que de laisser la situation s’envenimer, j’ai proposé des points d’alignement hebdomadaires. Cela n’a pas suffi, mais j’ai appris l’importance d’un cadre clair dès le début d’un projet.”
Autre exemple :“J’ai mal géré la priorisation de mes tâches lors de ma première mission de gestion de projet. Depuis, j’ai mis en place une méthode de planification hebdomadaire, et je suis monté.e en compétences sur l’estimation de charge.”
5. Le rôle de votre posture et de votre langage non verbal
Ce que vous dites compte. Mais comment vous le dites est tout aussi important. Votre corps parle pour vous. Lorsqu’on évoque une difficulté, attention à :
Votre regard : ne pas fuir, garder un contact franc
Votre voix : posée, stable, sans hésitation ni justification excessive
Vos mains : ouvertes, posées, pas dans les poches ou crispées
Un langage non verbal cohérent montre que vous assumez avec calme.
Pour approfondir cet aspect, vous pouvez lire notre article : Langage corporel en entretien : ce que vos gestes disent de vous
Vous y découvrirez des clés simples pour décrypter vos postures et adopter une communication alignée.
6. Conclusion : authenticité, recul, et impact positif
Parler d’une expérience difficile en entretien est une preuve de maturité, pas une faiblesse. À condition de structurer votre propos, d’en tirer une leçon et de transmettre une posture constructive.
Ce que le recruteur retiendra ? Que vous êtes capable de prendre du recul, de progresser, et que vous ne vous cachez pas derrière vos réussites. Et ça, c’est une vraie force professionnelle.
